Written by CorpsAfrica/Senegal Volunteer Mr. Abdou Cisse
In the Diola culture, women have always held an essential role in the community thanks to their status and the activities they lead daily. In the Diola culture and in particular that of Awatt, it is the woman who takes care of the educational responsibilities of the children. She also must welcome and make the visitor comfortable, because as they say, the visitor is king with the Diola. I now understand why my mom goes a long way to make sure I’m at ease. The Diola woman is involved in all agricultural activities that ensure the well-being of the family. From the cultivation of rice to vegetable growing, and palm wine harvesting and mangosteens. Rice cultivation is carried out in winter while gardening occupies most of the women’s time during the dry season.
“The day belongs to those who get up early,” this quote is well understood by Way Sira, my mom in Diembéreng. During the best hours of sleep, four or five o’clock in the morning latest, one finds this brave woman in the gardens. The first time I knew this, I said to myself, but why does she not wait for daybreak to start, that way she can rest more? I had the answer to my question the first time I went to this vast perimeter that is the agricultural garden where several produces are grown (onion, cabbage, tomato, eggplant, lettuce, peppers, beans, potato, turnip, etc.)
Indeed, it is not a cultural behavior but rather a strategy to adapt to the problem of water access that has threatened the survival of this activity. The garden is equipped with wells and basins to facilitate watering, but the pumps that allowed fill the basins no longer work and in addition to that, the wells dry up quickly.
The lack of means that they cannot renew the pumps nor repair the wells. The best solution that presents itself is to come very early and hope to have enough water to irrigate their plots of land.
From the early morning hours until about ten o’clock, my mom is in the garden watering and doing other work. Then she returns home to start preparing lunch. Around 16:00 o’clock she goes into the forest to bring palm wine harvested from her husband’s farms during a distance of about five kilometers. A jug of twenty liters on her head and another five to ten liter in hand, she paces the way back. Arrived home at around seven o’clock, the first customers, hooked on the flavor of freshly harvested wine, come to drink. In a relaxed atmosphere, she goes back and forth between her small bar built under the lemon tree in the backyard of the house to satisfy her customers and the kitchen where she prepares dinner with firewood gathered by the children. Her day ends at around eleven o’clock to midnight, after making sure that the two youngest boys of the house are asleep. The routine starts again the next day.
All women of the village are Way Sira. Their courage and their hard labor earn respect from men and gives them a privileged status in society. The most remarkable in all this is that all of these activities are done in joy. They work while singing. It only takes one of them to start singing a song for the rest to joyfully join her. The words that compose these songs encourage them and give them the strength to continue.
Nothing but positive emotions to see the joy takes over the drudgery of activities!!!
Le quotidien de Way Sira (maman Sira).
Dans la culture Diola, la femme a toujours occupé une place essentielle grâce à son statut et aux activités qu’elle mène quotidiennement. Dans la culture Diola et particulièrement celle Awatt, c’est la femme qui se charge de la fonction éducative des enfants. Elle a aussi un devoir d’accueil et de mise à l’aise de l’étranger, comme ils le disent, l’étranger est roi chez le Diola. Je comprends alors pourquoi ma maman se donne tant de mal pour me mettre à l’aise. La femme Diola est impliquée dans toutes les activités agricoles qui assurent le bien être de la famille. De la culture du riz à la culture maraichère en passant par la récolte de vin de palme ou d’anacarde. La riziculture est pratiquée en période hivernale tandis que le maraichage occupe l’essentiel du temps des femmes en période sèche.
« la journée appartient à ceux qui se lève tôt », cette citation est bien comprise par Way Sira, ma maman à Diembéring. Les meilleures heures de sommeil, quatre heures ou cinq heures au plus tard, trouve cette brave femme dans les jardins maraichers. La première fois que je l’ai su, je me dis mais pourquoi n’attend-elle pas le lever du jour pour s’y rendre, ainsi elle pourra mieux se reposer. J’ai eu la réponse à ma question la première fois que je me suis déplacé dans ce vaste périmètre maraicher où plusieurs spéculations sont cultivées (oignon, chou, tomate, aubergine, salade, poivron, haricot, pomme de terre, navet, etc.).
En effet il ne s’agit pas d’un comportement culturel mais plutôt une stratégie adoptée pour s’adapter au problème d’accès à l’eau qui menace la pérennité de cette activité. Le jardin est équipé de puits et de bassin pour faciliter l’arrosage, mais les motopompes qui permettaient d’alimenter les bassins ne fonctionnent plus et en plus de cela, les puits tarissent vite.
Le manque de moyen fait qu’elles ne peuvent pas renouveler les motopompes ni réfectionner les puits. La meilleure solution qui se présente à elle c’est de venir très tôt pour espérer avoir assez d’eau pour arroser ses parcelles aménagées.
De ces heures matinale jusqu’aux environs de dix heures, elle est dans le jardin à arroser et faire quelques travaux. Ensuite elle retourne à la maison pour commencer à préparer le repas de midi. Vers 16 heures elle se rend dans la forêt pour ramener le vin de palme récolté par un exploitant des exploitations de son mari sur une distance d’environ cinq kilomètres. Un bidon de vingt litres à la tête et un autre de cinq à dix litre à la main, elle arpente le chemin du retour. Arrivée à la maison vers dix-neuf heures, les premiers clients, accros de la saveur du vin fraichement récolté, viennent se désaltérer. Dans une ambiance relax, elle fait des vas et vient entre son petit bar aménagé sous le citronnier de la cour arrière de la maison pour satisfaire ses clients et la cuisine pour préparer le repas du soir avec du bois mort ramassé par les enfants. Sa journée prend fin entre vingt-trois heures et zéro heure, après s’être assuré que les deux plus jeunes garçons de la maison sont couchés. La routine reprend le lendemain.
Toutes les femmes du village sont des Way Sira. Leur courage et leur force de travail imposent le respect des hommes et leur confère un statut privilégié dans la société. Le plus remarquable dans tout ceci, c’est que toutes ces activités se font dans la joie. Elles travaillent en chantant. Il suffit qu’une d’entre elles entame une chanson que toutes les autres l’accompagnent. Les mots qui composent ces chants, les encouragent et leur donnent la force de continuer.
Que de l’émotion de voir la joie prendre le dessus sur la pénibilité du des activités !!!