TAIF est situé dans le district de Medina Sabakh, précisément dans la commune de Ngayenne, département de Nioro du Rip. Elle a été fondée en 1957 par El Hadji Abdoulaye Lô. Dans ses limites géographiques, TAIF est très enclavée par rapport au Sénégal et se situe entre la frontière de la Gambie et du Sénégal. Il est situé au centre d’une campagne verdoyante bordée de champs et est bordé au nord par le village de Diaglee, à l’est par Ballangar, à l’ouest par Darou Salam et au sud par Darou Mbapp.
Il a une communauté très accueillante et très hospitalière. Elle est principalement habitée par des loups-garous (95 %) et des halpulars (5 %). Taëf est un village composé uniquement de musulmans avec deux confréries qui sont les Mourides et les Tidjanes. C’est une communauté qui respecte les préceptes de l’islam : la vente d’alcool, de cigarettes et les jeux aléatoires sont interdits, et il est strictement interdit de fumer au sein de la communauté. Dans le passé, un vieil homme du nom d’El Hadji Gorgui Omar Diakhou Gueye, qui enseignait le Coran, recommandait au chef du village, au fondateur El Hadji Abdoulaye Lô de parler aux fumeurs du village ; le vieil homme a donc fait des prières et les a versées dans l’un des puits du village. Depuis lors, quiconque fume dans le village, s’il boit l’eau de ce puits, arrêtera de fumer comme de la fumée les fumeurs à l’extérieur du village mais souhaitant arrêter de fumer s’ils viennent boire l’eau de ce puits ils ne toucheront plus à la cigarette.
TAIF est également un village très animé avec une place centrale d’une superficie de 100 mètres carrés qui abrite le potager des femmes, une mosquée, une petite école franco-arabe et un centre de santé.
L’agriculture, l’élevage et le commerce sont les principales activités de ce village. Hommes et femmes, jeunes et vieux, sont tous aux champs pendant l’hiver jusqu’à la fin des récoltes ; ils cultivent tous types de cultures vivrières (MIL, MAÏS, ARACHIDE), ainsi que des cultures maraîchères au potager (NEBEDAY, FEUILLE DE MENTHE, SALADE, CONCOMBRE, TOMATE, CAROTTE, POIVRON, NAVET, OBERGINE, AMER, POMME DE TERRE, ETC.).
Dans le domaine de l’élevage, TAIF s’en sort très bien, chaque concession possède son troupeau de bovins, de moutons, de chèvres et même de volailles. Dans le secteur commercial, cette communauté est dynamique : elle fait de petites entreprises ; de plus, après la récolte, les jeunes partent pour les villes pour travailler dans le commerce ambulant.
Sur le plan culturel, TAIF est un digne héritier de la culture de Medina Sabakh avec des chansons ponctuées de gourdes et de bols accompagnés de pas de danse endiablés. C’est également un village où règne une polygamie démesurée : ils se marient tôt, les hommes épousent généralement quatre femmes et les filles de 17 ans se marient. Ainsi, les anciens de chaque famille prennent le nom de Massamba s’il s’agit d’un garçon et de Bassine s’il s’agit d’une fille.
Bien qu’il s’agisse d’une communauté très jeune et active dotée de ressources et de potentiel, Taëf reste seule dans son processus de développement.