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Farming in Ndieulbert, the Story of Papa Diagne

Interview with Mr. Pape Diagne by CorpsAfrica/Senegal Volunteers Mr. Boubacar Biro Diallo and Ms. Ndeye Awa Gueye

This month, we went to visit the farming fields of Pape Diagne, an old photographer who has traveled to several African countries like the Ivory Coast, for years. He decided to return to his native village “NDieulbert” to live with his community and participate in its development. He farms during each season and this is his main source of income.

“My name is Pape Diagne, I am a farmer and I live in the village of Ndieulbert. I have been farming since 1996. I started by digging a well and searching for materials for work with my means. After four years I encountered enormous difficulty and I abandoned the work because production was low. It was in 2003 that I started farming with the support of UNDP (United Nations Development Program) which was passing through the area and saw the diversity of trees that I planted. The head of the program said, “Whoever did these plantations, if he has the support he will work.” Thus UNDP funded the municipality to provide me with a wire fence and free water access and since then I grow produce during all seasons. I can say that out of the 12 months of the year, I live on agriculture and farming on 11 of them. For over 10 years now, I have not set a foot in Dakar. I work every day in my field and live well through my work without asking anyone. ”

How do you see agriculture in this area?
Agriculture works in the village because the soil is very rich but it is the lack of means that is the issue. Farming requires a fence, good plowing of the field, and water retention for a good results. That is why he who does not have enough resources or support will not be able to gain much.

Where do you market your products?
We sell our product in the weekly markets of Baba Garage and Touba Toul.

Are you able to make a profit?
I do not produce much but I thank God because I always earn some profits. My field covers 2 hectares but as you saw I was only able to enclose a few meters (with my own means).  So I do have land but it is the lack of resources that prevents me to use all of the space. If I had a good fence, I would have planted all kinds of produce in the field and I would have gained a lot more money to employ other young people to work.

Is this field owned by you or does it belong to an economic interest grouping (GIE)?
This field belongs to me personally. When the municipality has issued it to me, I created a GIE with some friends called “GIE Jappo ligguèy” which means (GIE Solidarity labor) in 1996. At the time I had noticed that all NGOs only supported associations, they did not think to encourage entrepreneurs. That is why I had formed GIE, thinking that I would be with people who share the same vision as me to work together. But due to the fact that they realized that there was not a good yield yet in the fields, they did not see the value of working here, but that didn’t prevent me from continuing the work alone.

What are your real needs?
My main need is a fence. As I mentioned, it is UNDP that helped me enclose my land with a fence but they went through the municipality. Municipal authorities have not done such a great job but I cannot help it because UNDP did not deal directly with me, they didn’t even meet with me once to discuss with me. I take this opportunity to point out to NGOs and development partners their need to discuss with and involve the main beneficiaries before financing, and if they fund a project to follow up to see if the job was well done but also if the recipient continued to work regularly.

Do you have any information to give us?
I would like to thank you Mr. Diallo for the work that you do. Since you came to this village you have been listening to the people and you often come watch how I work here and the difficulties that I encounter. Today, despite the heat, you still came back. I can only pray for you and your organization, CorpsAfrica. I am very happy with your work and thank you infinitely. May God assist you and protect you. “Amen !!! “.

Version originale en français

Le Maraîchage à Ndieulbert, l’histoire de Papa Diagne.

Ce mois, nous sommes allés visiter le champ maraîcher de M. Pape Diagne ancien photographe, qui a fait plusieurs pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire pendant des années. Il a décidé de retourner dans son village natal « NDieulbert » pour vivre avec sa communauté et participé à son développement. Il pratique l’agriculture à toute saison et c’est son principale source de revenu.

« Je m’appelle Pape Diagne, je suis agriculteur  et j’habite le village de Ndieulbert. Je fais le maraîchage depuis 1996. J’ai commencé par creuser un puits et chercher quelques matériels pour le travail avec mes propres moyens. Après quatre ans de culture je rencontrais d’énorme difficulté et j’ai abandonné car  la production était faible. C’est en 2003 que j’ai recommencé le maraîchage par le soutien du PNUD  (Programme des Nations Unies pour le Développement) qui était de passage dans la zone et a vu les diversités d’arbres que j’ai plantés et le chef de programme a dit « Celui qui a fait ces plantations s’il a du soutien il va travailler ». C’est ainsi que le PNUD a financé la municipalité pour me faire une clôture en grillage et un branchement gratuit d’eau et depuis lors je cultive toute les saisons. Je peux dire sur les 12mois de l’année les 11mois je vis de l’agriculture et de maraîchage. Plus de 10ans je n’ai pas mis les pieds à Dakar, Je travaille chaque jour dans mon champ et je vis bien par mon travail sans demander rien à personne. »
Comment voyez- vous l’agriculture dans cette zone ?

« L’agriculture marche bien dans ce village car le sol est très riche mais c’est le manque de moyen qui fait défaut. La culture maraîchère nécessite une clôture, de bien labourer son champ, d’avoir des bassins de rétentions ou des goute à goutes pour avoir un bon rendement. C’est pourquoi celui qui n’as pas assez de moyens ou soutien ne pourras pas en gagner grande chose. »

Où est-ce que vous commercialisez vos produits ?
Nous commercialisons nos produit dans les marchés hebdomadaires de Baba Garage et à Touba Toul.

Parvenez-vous à faire des bénéfices ?
Moi je ne produis pas beaucoup mais je remercie le bon Dieu car je gagne toujours quelques bénéfices. Mon champ fait 2 hectares mais comme vous l’avez vu j’ai juste clôturé par mes propres moyens quelque mètre. Donc, j’ai de l’espace mais c’est l’absence de moyen qui m’empêche de pouvoir exploiter toute l’espace. Si j’avais une bonne clôture j’allais faire toutes sortes de culture dans ce champ et j’aurais gagné beaucoup plus d’argent pour employer d’autres jeunes dans le travail.
Ce champ vous appartient personnellement ou appartient à un groupement d’intérêt économique (GIE) ?

« Ce champ m’appartient personnellement. Quand la municipalité me l’a délivré, j’ai créé avec quelques amis un GIE qui s’appelle « GIE Jappo ligguèy » qui signifie (GIE Solidarité travail) c’était en 1996. A cet époque j’avais vu que toutes les ONG n’appuyer que les Groupements, elles ne pensaient pas à encourager les initiateurs de projet personnel. C’est pourquoi j’avais formé le GIE en me disant que j’aurais des personnes qui partagent la même vision que moi pour travailler ensemble. Mais le fait qu’ils ont vu qu’il n’y a  pas encore eu un véritable rendement dans le champ, ils ne voient pas l’intérêt de travailler ici mais cela ne m’a pas empêché de continuer le travail seul».

Quelles sont vos réels besoins ?
« Mon principal besoin d’abord c’est ma clôture. Comme je l’ai dit c’est le PNUD qui m’a aidé à clôturer avec les grillages mais ils sont passés par la municipalité. Les autorités municipales n’ont pas bien fait le travail mais je n’y peux rien parce que le PNUD n’a pas traité directement avec moi, ils ne m’ont même pas rencontré une seule fois pour discuter avec moi. Je lance par cette occasion aux ONG et Partenaires de développement de discuter et d’impliquer les principaux bénéficiaires avant de financer et s’ils financent un projet de faire le suivi pour voir si le travail est bien fait mais aussi si le bénéficiaire continue de travailler régulièrement».

Avez d’autres informations à nous donner ?
« C’est de vous remercier M. DIALLO pour le travail que vous faites. Depuis que vous êtes venus dans ce village vous êtes à l’écoute de la population et vous venez souvent regarder comment je travaille ici et quelles sont les difficultés que rencontre. Aujourd’hui, malgré la chaleur vous êtes encore revenus. Je ne peux que prier pour toi et votre structure CorpsAfrica. Je suis très content par votre travail et vous remercie infiniment. Que le bon Dieu vous assiste et vous protège. « Amen !!! ».

Entretien réalisé par :
 Boubacar Biro DIALLO& Ndèye Awa GUEYE

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