Écrit par M. Ali Ba, volontaire de CorpsAfrica/Sénégal
Aux premiers chants du coq, les braves fourchent la Terre, au rythme du Ngoyane et des battements des « bols », les Femmes autour du mortier préparent le « Thiéré » et ainsi Diaglé prend vie. Dans la mélancolie de l’espérance qui naît, les chants religieux s’alignent avec les premiers rayons de soleil qui pointent à l’horizon !!!!
Situé dans la commune de Ngayenne, Diaglé est un petit village créé en 1944 par EL hadji Babou THIOW (le père de l’actuel chef du village) et Babacar THIOW (le père de l’actuel imam du village) venant de Ndoffane situé à 70 km de Diaglé. La maison de l’actuel chef du village a été la première concession construite dans le village et la deuxième maison est située au nord-est en direction de Ngayenne. L’actuel chef du village Abdou Salam THIOW a pris ses fonctions en 2014.
C’est un village exclusivement musulman avec la prédominance de la taricha de Zidane « Niassène ». La grande mosquée a été inaugurée en 2012 mais des travaux sont encore en cours. L’enseignement religieux y est très répandu (le village compte plus de cinq daharas traditionnels), cependant il faut noter que les disciples sont presque tous originaires du village et ne pratiquent pas la mendicité. Par ailleurs, les notables du village ont refusé la création d’une école primaire en 2005 pour des raisons culturelles et religieuses. Cela a un impact sur le taux de scolarisation qui reste très faible. Cependant, l’école a été créée à Taif, un village voisin situé à moins de 2 km.
Avec des terres fertiles, l’agriculture est l’activité principale, une grande partie est réservée à la consommation et l’autre partie, notamment le foin, est destinée à la commercialisation. Actuellement, le kilo d’arachide se vend à 250 francs CFA. Durant la saison sèche, l’autre activité est la vente de bois mort mais avec les restrictions environnementales celle-ci est de moins en moins pratiquée. Il existe aussi le système du troc qui consiste à accorder à l’agriculture une somme d’argent pour lui permettre de préparer ses champs et d’acheter des semences et en échange, vous vendrez sa production à moitié prix sur le marché. marcher. Il existe également deux banques céréalières créées par CARITAS en 1986.
Il existe la pratique du maraîchage avec la culture de certaines variétés comme l’aubergine, le potiron, la salade, ou encore le gombo. Il n’y a pas de poste de santé dans le village et la structure la plus proche est un poste de santé amélioré situé à Taif. L’accès au village reste très difficile car il n’existe pas de piste aménagée pour circuler et les seuls accès sont en terre battue. Ainsi, la communauté rencontre d’énormes difficultés, surtout en hiver. Le village est connecté au réseau électrique depuis 2020 mais il existe encore des concessions qui utilisent l’énergie pour l’éclairage.
Des forages ont eu lieu depuis 2020 qui ont en partie résolu le problème de l’accès à l’eau. Les autres villages alentours Taif ou Darou Salam viennent s’y approvisionner car ils connaissent des pénuries assez récurrentes. 5 puits ont été creusés mais aujourd’hui seulement deux sont fonctionnels mais non utilisés pour des raisons inconnues.
Peu de projets et programmes ont eu lieu dans le village ces dernières années. Il s’agit notamment du Programme National de Subventions de Sécurité des Familles (PNBSF), et du Programme d’Urgence pour la Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) avec l’octroi de moulins et de décortiqueuses d’arachides. Cependant, CorpsAfrica a dû intervenir dans la commune depuis 2018 pour deux ans avec trois Volontaires dont Abdou COLY (2018) « passy cayenne » et Ahmadou Bamba DIAW (2021) « sine cayenne » et Albert SAMBOU (2021) « diorama thièye » aujourd’hui Aujourd’hui, CorpsAfrica a envoyé trois volontaires dans la commune, notamment dans les villages de Diaglé, Taif et Darou Salam.